Titre : | DEPISTAGE ET PREVENTION DU CANCER DU COL UTERIN | Type de document : | thèse | Auteurs : | Lalla Wassima BENRISSOUL, Auteur | AnnĂ©e de publication : | 2009 | Langues : | Français (fre) | Mots-clĂ©s : | Cancer du col DĂ©pistage Frottis cervico vaginal HPV PrĂ©vention Vaccination anti HPV | Index. dĂ©cimale : | WA SANTE PUBLIQUE - PROFESSION MEDICALE | RĂ©sumĂ© : | Le cancer du col utérin occupe le deuxième rang des cancers féminins dans le monde en terme d’incidence et de mortalité, principalement dans les pays en voie de développement.
Au Maroc, comme partout ailleurs, le cancer du col utérin est fréquent. Considéré comme problème de santé publique, il est responsable d’une morbidité, d’une mortalité, et de dépenses matérielles très importantes.
Le cancer du col utérin est considéré comme une maladie sexuellement transmissible étroitement liée à l’infection par les types 16 et 18 des papillomavirus humains responsables de 70% de ce cancer.
Le rôle du papillomavirus humain (HPV) dans la carcinogenèse a été sujet de nombreuses études et a ouvert de nouvelles perspectives de recherche qui ont démontré que l’association HPV-cancer cervical s’est révélée de nature causale, très forte, constante, spécifique et universelle et répond à une évidence biologique.
La prévention de l’infection par le HPV grâce à la vaccination et le dépistage des lésions précancéreuses semblent donc constituer des priorités auxquelles ce travail a le mérite de s’adresser.
En fait, les vaccins prophylactiques anti-HPV actuels (bivalent et tétravalent) représenteraient un enjeu majeur dans la prévention primaire du cancer du col utérin puisqu’ils protègent efficacement contre les HPV 16 et 18 auxquels s’ajoutent les HPV 6 et 11 pour le vaccin tétravalent. Ceci est d’autant plus vrai que ces vaccins présenteraient également une immunité croisée notamment pour les HPV 31 et 45. Cette avancée importante doit cependant être appréciée à sa juste valeur et adaptée au contexte particulier de chaque pays.
Une couverture vaccinale large ne pourrait être envisagée dans l’immédiat de part son coût et du manque de recul sur l’efficacité du vaccin (le premier vaccin n’existe que depuis 5 ans) .
Le dépistage des lésions précoces reste indispensable du fait que la fréquence élevée des cancers invasifs chez les femmes de 30 à 50 ans avec un pic de fréquence entre 40 et 50 ans .De plus, la proportion des cancers non viro-induits n’est pas négligeable, elle varie entre 5 à 25 % des cas d’après les données de la littérature.
Le dépistage viral permet donc de combler les insuffisances de la cytologie seule (vue la valeur prédictive négative très élevée du test HPV). Le couple cytologie /typage HPV permettra alors de mieux sélectionner les patientes devant bénéficier d’une biopsie sous colposcopie.
Certains auteurs préconisent des campagnes de dépistage de masse pour les pays en voie de développement. L’objectif serait que toutes les femmes de 30 ans et plus aient au moins un frottis de dépistage, un test HPV négatif serait par ailleurs en faveur d’une stratégie de dépistage une ou deux fois au courant de la vie des patientes.
Toutefois, il est mis l’accent sur la nécessité, avant de démarrer ce dépistage, de disposer des ressources suffisantes pour la prise en charge et le traitement des patientes.
Dans notre contexte, étant donné l’échec de plusieurs campagnes de dépistage organisées au cours des dix dernières années, nous préconisons la création d’unités pilotes de dépistage cytologique réparties sur les centres d’oncologie, les maternités et les hôpitaux qui disposent de laboratoires d’anatomo-cytologie pathologique. Le typage HPV pourrait se faire au laboratoire de biologie moléculaire. La réussite de ces unités pilotes servira d’exemple pour la création de centres régionaux.
On constate alors la nécessité et les bénéfices de l’introduction d’une politique de dépistage basée sur la cytologie et le typage HPV. En effet, une telle politique dépiste un grand nombre d’états pré néoplasiques.
L’ensemble de ces résultats souligne la nécessité de l’instauration d’une politique de dépistage incluse dans une stratégie globale de lutte contre le cancer du col utérin
| Numéro (Thèse ou Mémoire) : | M0832009 | Président : | SABAH EL AMRANI | Directeur : | SAMIR BARGACH | Juge : | ABDELHAK RAGALA | Juge : | ANIS ANSARI |
DEPISTAGE ET PREVENTION DU CANCER DU COL UTERIN [thèse] / Lalla Wassima BENRISSOUL, Auteur . - 2009. Langues : Français ( fre) Mots-clĂ©s : | Cancer du col DĂ©pistage Frottis cervico vaginal HPV PrĂ©vention Vaccination anti HPV | Index. dĂ©cimale : | WA SANTE PUBLIQUE - PROFESSION MEDICALE | RĂ©sumĂ© : | Le cancer du col utérin occupe le deuxième rang des cancers féminins dans le monde en terme d’incidence et de mortalité, principalement dans les pays en voie de développement.
Au Maroc, comme partout ailleurs, le cancer du col utérin est fréquent. Considéré comme problème de santé publique, il est responsable d’une morbidité, d’une mortalité, et de dépenses matérielles très importantes.
Le cancer du col utérin est considéré comme une maladie sexuellement transmissible étroitement liée à l’infection par les types 16 et 18 des papillomavirus humains responsables de 70% de ce cancer.
Le rôle du papillomavirus humain (HPV) dans la carcinogenèse a été sujet de nombreuses études et a ouvert de nouvelles perspectives de recherche qui ont démontré que l’association HPV-cancer cervical s’est révélée de nature causale, très forte, constante, spécifique et universelle et répond à une évidence biologique.
La prévention de l’infection par le HPV grâce à la vaccination et le dépistage des lésions précancéreuses semblent donc constituer des priorités auxquelles ce travail a le mérite de s’adresser.
En fait, les vaccins prophylactiques anti-HPV actuels (bivalent et tétravalent) représenteraient un enjeu majeur dans la prévention primaire du cancer du col utérin puisqu’ils protègent efficacement contre les HPV 16 et 18 auxquels s’ajoutent les HPV 6 et 11 pour le vaccin tétravalent. Ceci est d’autant plus vrai que ces vaccins présenteraient également une immunité croisée notamment pour les HPV 31 et 45. Cette avancée importante doit cependant être appréciée à sa juste valeur et adaptée au contexte particulier de chaque pays.
Une couverture vaccinale large ne pourrait être envisagée dans l’immédiat de part son coût et du manque de recul sur l’efficacité du vaccin (le premier vaccin n’existe que depuis 5 ans) .
Le dépistage des lésions précoces reste indispensable du fait que la fréquence élevée des cancers invasifs chez les femmes de 30 à 50 ans avec un pic de fréquence entre 40 et 50 ans .De plus, la proportion des cancers non viro-induits n’est pas négligeable, elle varie entre 5 à 25 % des cas d’après les données de la littérature.
Le dépistage viral permet donc de combler les insuffisances de la cytologie seule (vue la valeur prédictive négative très élevée du test HPV). Le couple cytologie /typage HPV permettra alors de mieux sélectionner les patientes devant bénéficier d’une biopsie sous colposcopie.
Certains auteurs préconisent des campagnes de dépistage de masse pour les pays en voie de développement. L’objectif serait que toutes les femmes de 30 ans et plus aient au moins un frottis de dépistage, un test HPV négatif serait par ailleurs en faveur d’une stratégie de dépistage une ou deux fois au courant de la vie des patientes.
Toutefois, il est mis l’accent sur la nécessité, avant de démarrer ce dépistage, de disposer des ressources suffisantes pour la prise en charge et le traitement des patientes.
Dans notre contexte, étant donné l’échec de plusieurs campagnes de dépistage organisées au cours des dix dernières années, nous préconisons la création d’unités pilotes de dépistage cytologique réparties sur les centres d’oncologie, les maternités et les hôpitaux qui disposent de laboratoires d’anatomo-cytologie pathologique. Le typage HPV pourrait se faire au laboratoire de biologie moléculaire. La réussite de ces unités pilotes servira d’exemple pour la création de centres régionaux.
On constate alors la nécessité et les bénéfices de l’introduction d’une politique de dépistage basée sur la cytologie et le typage HPV. En effet, une telle politique dépiste un grand nombre d’états pré néoplasiques.
L’ensemble de ces résultats souligne la nécessité de l’instauration d’une politique de dépistage incluse dans une stratégie globale de lutte contre le cancer du col utérin
| Numéro (Thèse ou Mémoire) : | M0832009 | Président : | SABAH EL AMRANI | Directeur : | SAMIR BARGACH | Juge : | ABDELHAK RAGALA | Juge : | ANIS ANSARI |
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