Titre : | TUMEURS NON UROTHELIALES DE LA VESSIE : A PROPOS DE 15 CAS | Type de document : | thèse | Auteurs : | DAKKAK YOUSSEF, Auteur | AnnĂ©e de publication : | 2008 | Langues : | Français (fre) | Mots-clĂ©s : | VESSIE TUMEURS NON UROTHELIALES DIAGNOSTIC TRAITEMENT | Index. dĂ©cimale : | WA SANTE PUBLIQUE - PROFESSION MEDICALE | RĂ©sumĂ© : | Les tumeurs non urothéliales de la vessie (aussi bien malignes que bénignes) forment des entités rares voire exceptionnelles, avec moins de 5% de l'ensemble des tumeurs vésicales. Nous rapportons dans un premier temps 15 observations portant sur certaines d'entre elles. Dans un deuxième temps, nous analysons les caractéristiques anatomopathologiques majeures de cette catégorie de tumeurs. Enfin, nous présentons une revue de la littérature, mettant en exergue les principaux aspects épidémiologiques, étiopathogéniques, thérapeutiques et évolutifs concernant les tumeurs exposées à travers nos observations.
Matériels et Méthodes: Notre étude porte sur 15 cas de patients présentant une tumeur non urothéliale de la vessie et hospitalisés dans le service d'urologie de l'Hôpital Militaire d'Instruction Mohammed V de Rabat. Ces cas sont répartis comme suit: 5 carcinomes épidermoïdes, 3 adénocarcinomes, 2 carcinomes sarcomatoïdes, un rhabdomyosarcome, un léiomyosarcome, une tumeur neuro-endocrine à petites cellules, une malakoplakie et une cystite glandulaire.
Il s'agissait de 4 femmes et 11 hommes, dont l'age variait de 15 à 65 ans (âge moyen 52 ans). Les symptômes initiaux engendrés par ces tumeurs ne présentaient aucune spécificité ; le principal signe révélateur était 1 'hématurie macroscopique associée parfois à des signes d'irritation vésicale. Leurs aspects radiologiques, tout comme leurs aspects endoscopiques étaient évocateurs d'une prolifération au dépend de la muqueuse vésicale, mais cela ne permettait en aucun cas de les distinguer des tumeurs de nature urothéliale (nettement plus fréquentes). Seule 1 'histologie était capable d'affirmer le diagnostic. Le traitement était préconisé selon la nature histologique de chaque tumeur.
Discussion : Le carcinome épidermoïde de la vessie est une tumeur rare (2 à 5% des tumeurs vésicales). Il constitue, cependant, un réel problème de santé publique dans les pays d'endémie bilharzienne, où il est souvent découvert à un stade localement avancé. Son traitement repose sur la cystectomie radicale. Les places de la chimiothérapie et de la radiothérapie demeurent en évaluation. Son mauvais ps:nostiC est plus en rapport avec son extension locorégionale que métastatique.
L'adénocarcinome représente moins de 2% des tumeurs infiltrantes de la vessie.
Il siège souvent au niveau du dôme vésical. En l'absence d'extension extravésicale, il est accessible à une chirurgie d'exérèse (cystectomie totale ou partielle). Sinon, une chimiothérapie (à base de 5-FU) peut être proposée. Son pronostic reste cependant péjoratif.
Le carcinome sarcomatoïde ne représente que 0,3% des tumeurs de la vessie.
C'est une tumeur de mauvais pronostic, souvent diagnostiquée à un stade avancé. f Aucun traitement de référence ne peut être proposé même si quelques survies à long terme ont été observées par la cystectomie totale, parfois associée à la radiothérapie.
Les carcinomes neuro-endocrines de la vessie constituent 0,5 à 1 % de l'ensemble des cancers de cet organe. Leur diagnostic est souvent posé à un stade déjà évolué localement, voire métastatique. Le traitement adéquat de ces tumeurs associerait une chirurgie radicale à une chimiothérapie adjuvante ou néo-adjuvante (à base de cisplatine).
Le rhabdomyosarcome vésical est une tumeur rare, habituellement rencontrée chez l'enfant et l'adolescent. Son pronostic reste mauvais malgré les combinaisons thérapeutiques entre la chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie.
Le léiomyosarcome est une tumeur exceptionnelle de la vessie. Il s'agit d'une tumeur hautement maligne et agressive, plus fréquente chez l'adulte, et dont le traitement repose essentiellement sur l'exérèse chirurgicale complétée parfois par une chimiothérapie adjuvante.
La malakoplakie est une lésion pseudotumorale bénigne rare. Dans sa localisation urogénitale, la vessie est l'organe le plus fréquemment atteint. L'infection bactérienne joue un rôle primordial dans sa genèse et son traitement est surtout médical associant un antibiotique et un cholinergique.
La cystite glandulaire est une lésion pseudotumorale rare dont les signes cliniques, radiologiques et endoscopiques sont évocateurs d'une tumeur maligne de la vessie. La recherche et le traitement d'une cause irritative sont essentiels. La résection endoscopique est en général suffisante pour la contrôler mais une exérèse s'impose .dans certaines formes agressives et invalidantes. Devant le risque de dégénérescence maligne, une surveillance à long terme s'impose.
Conclusion : Les manifestations cliniques de ces tumeurs ainsi que leurs aspects radiologique et cystoscopique contribuent certes au diagnostic. Cependant, la confirmation de dernier ainsi que le choix d'une stratégie thérapeutique ne peuvent être établis que suite à l'analyse histopathologique.
| Numéro (Thèse ou Mémoire) : | M0142008 | Président : | ABBAR MOHAMED | Directeur : | GHADOUANE MOHAMED | Juge : | BENSLIMANE LOUNIS | Juge : | EL KHADER KHALID |
TUMEURS NON UROTHELIALES DE LA VESSIE : A PROPOS DE 15 CAS [thèse] / DAKKAK YOUSSEF, Auteur . - 2008. Langues : Français ( fre) Mots-clĂ©s : | VESSIE TUMEURS NON UROTHELIALES DIAGNOSTIC TRAITEMENT | Index. dĂ©cimale : | WA SANTE PUBLIQUE - PROFESSION MEDICALE | RĂ©sumĂ© : | Les tumeurs non urothéliales de la vessie (aussi bien malignes que bénignes) forment des entités rares voire exceptionnelles, avec moins de 5% de l'ensemble des tumeurs vésicales. Nous rapportons dans un premier temps 15 observations portant sur certaines d'entre elles. Dans un deuxième temps, nous analysons les caractéristiques anatomopathologiques majeures de cette catégorie de tumeurs. Enfin, nous présentons une revue de la littérature, mettant en exergue les principaux aspects épidémiologiques, étiopathogéniques, thérapeutiques et évolutifs concernant les tumeurs exposées à travers nos observations.
Matériels et Méthodes: Notre étude porte sur 15 cas de patients présentant une tumeur non urothéliale de la vessie et hospitalisés dans le service d'urologie de l'Hôpital Militaire d'Instruction Mohammed V de Rabat. Ces cas sont répartis comme suit: 5 carcinomes épidermoïdes, 3 adénocarcinomes, 2 carcinomes sarcomatoïdes, un rhabdomyosarcome, un léiomyosarcome, une tumeur neuro-endocrine à petites cellules, une malakoplakie et une cystite glandulaire.
Il s'agissait de 4 femmes et 11 hommes, dont l'age variait de 15 à 65 ans (âge moyen 52 ans). Les symptômes initiaux engendrés par ces tumeurs ne présentaient aucune spécificité ; le principal signe révélateur était 1 'hématurie macroscopique associée parfois à des signes d'irritation vésicale. Leurs aspects radiologiques, tout comme leurs aspects endoscopiques étaient évocateurs d'une prolifération au dépend de la muqueuse vésicale, mais cela ne permettait en aucun cas de les distinguer des tumeurs de nature urothéliale (nettement plus fréquentes). Seule 1 'histologie était capable d'affirmer le diagnostic. Le traitement était préconisé selon la nature histologique de chaque tumeur.
Discussion : Le carcinome épidermoïde de la vessie est une tumeur rare (2 à 5% des tumeurs vésicales). Il constitue, cependant, un réel problème de santé publique dans les pays d'endémie bilharzienne, où il est souvent découvert à un stade localement avancé. Son traitement repose sur la cystectomie radicale. Les places de la chimiothérapie et de la radiothérapie demeurent en évaluation. Son mauvais ps:nostiC est plus en rapport avec son extension locorégionale que métastatique.
L'adénocarcinome représente moins de 2% des tumeurs infiltrantes de la vessie.
Il siège souvent au niveau du dôme vésical. En l'absence d'extension extravésicale, il est accessible à une chirurgie d'exérèse (cystectomie totale ou partielle). Sinon, une chimiothérapie (à base de 5-FU) peut être proposée. Son pronostic reste cependant péjoratif.
Le carcinome sarcomatoïde ne représente que 0,3% des tumeurs de la vessie.
C'est une tumeur de mauvais pronostic, souvent diagnostiquée à un stade avancé. f Aucun traitement de référence ne peut être proposé même si quelques survies à long terme ont été observées par la cystectomie totale, parfois associée à la radiothérapie.
Les carcinomes neuro-endocrines de la vessie constituent 0,5 à 1 % de l'ensemble des cancers de cet organe. Leur diagnostic est souvent posé à un stade déjà évolué localement, voire métastatique. Le traitement adéquat de ces tumeurs associerait une chirurgie radicale à une chimiothérapie adjuvante ou néo-adjuvante (à base de cisplatine).
Le rhabdomyosarcome vésical est une tumeur rare, habituellement rencontrée chez l'enfant et l'adolescent. Son pronostic reste mauvais malgré les combinaisons thérapeutiques entre la chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie.
Le léiomyosarcome est une tumeur exceptionnelle de la vessie. Il s'agit d'une tumeur hautement maligne et agressive, plus fréquente chez l'adulte, et dont le traitement repose essentiellement sur l'exérèse chirurgicale complétée parfois par une chimiothérapie adjuvante.
La malakoplakie est une lésion pseudotumorale bénigne rare. Dans sa localisation urogénitale, la vessie est l'organe le plus fréquemment atteint. L'infection bactérienne joue un rôle primordial dans sa genèse et son traitement est surtout médical associant un antibiotique et un cholinergique.
La cystite glandulaire est une lésion pseudotumorale rare dont les signes cliniques, radiologiques et endoscopiques sont évocateurs d'une tumeur maligne de la vessie. La recherche et le traitement d'une cause irritative sont essentiels. La résection endoscopique est en général suffisante pour la contrôler mais une exérèse s'impose .dans certaines formes agressives et invalidantes. Devant le risque de dégénérescence maligne, une surveillance à long terme s'impose.
Conclusion : Les manifestations cliniques de ces tumeurs ainsi que leurs aspects radiologique et cystoscopique contribuent certes au diagnostic. Cependant, la confirmation de dernier ainsi que le choix d'une stratégie thérapeutique ne peuvent être établis que suite à l'analyse histopathologique.
| Numéro (Thèse ou Mémoire) : | M0142008 | Président : | ABBAR MOHAMED | Directeur : | GHADOUANE MOHAMED | Juge : | BENSLIMANE LOUNIS | Juge : | EL KHADER KHALID |
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