Titre : | ACTINOMYCOSE ILEO-CAECALE A PROPOS D'UN CAS ET REVUE DE LA LITTERATURE | Type de document : | thèse | Auteurs : | TAZI EL MEHDI, Auteur | Année de publication : | 2008 | Langues : | Français (fre) | Mots-clés : | Actinomycose iléo-caecale Biopsie échoguidée Traitement médical | Index. décimale : | WA SANTE PUBLIQUE - PROFESSION MEDICALE | Résumé : | Introduction :
L’actinomycose est une infection suppurative chronique due à une bactérie anaérobie, l’Actinomyces Israelii. C’est une affection rare, les localisations abdominales siègent souvent au niveau le carrefour iléo-coeco-colique. Elle peut évoluer selon un mode aigu ou chronique. L’actinomycose est caractérisée par un grand polymorphisme clinique posant de délicats problèmes diagnostiques. Elle peut simuler une affection néoplasique et conduire à un traitement plus ou moins mutilant et surtout inadapté.
Observation :
Nous rapportons l’observation colligée à la clinique médicale B, d’une patiente de 39 ans sans Antécédents pathologiques notables, qui présentait depuis 3 mois des douleurs de la fosse iliaque droite (FID), associées à une constipation récente, évoluant dans un contexte de fièvre intermittente et de conservation de l’état général.
L’examen clinique retrouvait à la palpation abdominale un empâtement sensible au niveau de la fosse iliaque droite faisant 10 cm de diamètre, sans signes inflammatoires en regard. Le bilan biologique objectivait un syndrome inflammatoire. La coloscopie totale était normale, une TDM abdomino-pelvienne a révélé la présence d’une masse de densité tissulaire, siégeant au niveau de la fosse iliaque droite mesurant 3,5 cm de grand axe, associée à une densification de la graisse péri digestive adjacente et un épaississement de la dernière anse iléale, absence d’épanchement intra péritonéal.
La biopsie écho-guidée de la masse a ramené une carotte fragmentée dont l’analyse anatomopathologique était en faveur de remaniements inflammatoires riches en histiocytes à inflexion épithéliode avec des grains actinomycosiques.
La patiente a été d’abord mise sous triple association antibiotique par voie parentérale (Ampicilline, Gentamycine, Métronidazole) durant 15 jours, relayée par l’amoxicilline par voie orale. L’évolution clinique était favorable avec l’obtention d’une apyrexie stable, la disparition du syndrome inflammatoire et la nette diminution du diamètre de la masse sur les échographies de contrôle.
Discussion :
L’actinomycose est une infection rare, qui a été décrite pour la première fois par Israélii en 1879. Les localisations les plus fréquentes sont cervico-faciales (50 à 60 %), thoraciques (20 à 50 %), abdominales (15 à 20 %) et pelviennes (5 % compliquant souvent un dispositif intra-utérin). Le carrefour iléo-caecal représente plus de la moitié des localisations de l’actinomycose abdominale.
Le diagnostic différentiel de la forme pseudo tumorale abdominale se fait avec un cancer digestif, une maladie inflammatoire et infectieuse notamment la tuberculose intestinale. L’évolution spontanée va vers la fistulisation, puis une diffusion locorégionale avec possibilité de localisation secondaire par migration hématogène.
Le traitement de l’actinomycose est avant tout médical. Il repose sur l’antibiothérapie qui a transformé le pronostic de toutes les formes d’actinomycose. La pénicilline G est l’antibiothérapie de choix. Elle a fait la preuve de son efficacité en monothérapie. Elle est administrée à forte dose durant une période prolongée, afin d’optimisé sa pénétration gênée par la fibrose péri-lésionnelle. La dose préconisée est de 10 à 20 millions d’unités par voie intraveineuse durant 4 à 6 semaines, relayée par 2 à 4 g de pénicilline V orale pendant 12 à 18 mois.
Conclusion :
L’actinomycose est un diagnostic différentiel rare des tumeurs malignes abdominales. Sa découverte est souvent une surprise tant sa traduction clinique est proche de celle d’un cancer digestif surinfecté. L’examen histologique de la ponction biopsie écho ou scannoguidée, en présence d’une masse abdominale permet parfois de redresser le diagnostic, évitant ainsi toute chirurgie mutilante. Le traitement repose sur l’antibiothérapie et il est de longue durée.
| Numéro (Thèse ou Mémoire) : | M2692008 | Président : | OUAZZANI HOURIA | Directeur : | KRAMI HAYAT ENNOUFOUS | Juge : | BENZZOUBEIR NADIA |
ACTINOMYCOSE ILEO-CAECALE A PROPOS D'UN CAS ET REVUE DE LA LITTERATURE [thèse] / TAZI EL MEHDI, Auteur . - 2008. Langues : Français ( fre) Mots-clés : | Actinomycose iléo-caecale Biopsie échoguidée Traitement médical | Index. décimale : | WA SANTE PUBLIQUE - PROFESSION MEDICALE | Résumé : | Introduction :
L’actinomycose est une infection suppurative chronique due à une bactérie anaérobie, l’Actinomyces Israelii. C’est une affection rare, les localisations abdominales siègent souvent au niveau le carrefour iléo-coeco-colique. Elle peut évoluer selon un mode aigu ou chronique. L’actinomycose est caractérisée par un grand polymorphisme clinique posant de délicats problèmes diagnostiques. Elle peut simuler une affection néoplasique et conduire à un traitement plus ou moins mutilant et surtout inadapté.
Observation :
Nous rapportons l’observation colligée à la clinique médicale B, d’une patiente de 39 ans sans Antécédents pathologiques notables, qui présentait depuis 3 mois des douleurs de la fosse iliaque droite (FID), associées à une constipation récente, évoluant dans un contexte de fièvre intermittente et de conservation de l’état général.
L’examen clinique retrouvait à la palpation abdominale un empâtement sensible au niveau de la fosse iliaque droite faisant 10 cm de diamètre, sans signes inflammatoires en regard. Le bilan biologique objectivait un syndrome inflammatoire. La coloscopie totale était normale, une TDM abdomino-pelvienne a révélé la présence d’une masse de densité tissulaire, siégeant au niveau de la fosse iliaque droite mesurant 3,5 cm de grand axe, associée à une densification de la graisse péri digestive adjacente et un épaississement de la dernière anse iléale, absence d’épanchement intra péritonéal.
La biopsie écho-guidée de la masse a ramené une carotte fragmentée dont l’analyse anatomopathologique était en faveur de remaniements inflammatoires riches en histiocytes à inflexion épithéliode avec des grains actinomycosiques.
La patiente a été d’abord mise sous triple association antibiotique par voie parentérale (Ampicilline, Gentamycine, Métronidazole) durant 15 jours, relayée par l’amoxicilline par voie orale. L’évolution clinique était favorable avec l’obtention d’une apyrexie stable, la disparition du syndrome inflammatoire et la nette diminution du diamètre de la masse sur les échographies de contrôle.
Discussion :
L’actinomycose est une infection rare, qui a été décrite pour la première fois par Israélii en 1879. Les localisations les plus fréquentes sont cervico-faciales (50 à 60 %), thoraciques (20 à 50 %), abdominales (15 à 20 %) et pelviennes (5 % compliquant souvent un dispositif intra-utérin). Le carrefour iléo-caecal représente plus de la moitié des localisations de l’actinomycose abdominale.
Le diagnostic différentiel de la forme pseudo tumorale abdominale se fait avec un cancer digestif, une maladie inflammatoire et infectieuse notamment la tuberculose intestinale. L’évolution spontanée va vers la fistulisation, puis une diffusion locorégionale avec possibilité de localisation secondaire par migration hématogène.
Le traitement de l’actinomycose est avant tout médical. Il repose sur l’antibiothérapie qui a transformé le pronostic de toutes les formes d’actinomycose. La pénicilline G est l’antibiothérapie de choix. Elle a fait la preuve de son efficacité en monothérapie. Elle est administrée à forte dose durant une période prolongée, afin d’optimisé sa pénétration gênée par la fibrose péri-lésionnelle. La dose préconisée est de 10 à 20 millions d’unités par voie intraveineuse durant 4 à 6 semaines, relayée par 2 à 4 g de pénicilline V orale pendant 12 à 18 mois.
Conclusion :
L’actinomycose est un diagnostic différentiel rare des tumeurs malignes abdominales. Sa découverte est souvent une surprise tant sa traduction clinique est proche de celle d’un cancer digestif surinfecté. L’examen histologique de la ponction biopsie écho ou scannoguidée, en présence d’une masse abdominale permet parfois de redresser le diagnostic, évitant ainsi toute chirurgie mutilante. Le traitement repose sur l’antibiothérapie et il est de longue durée.
| Numéro (Thèse ou Mémoire) : | M2692008 | Président : | OUAZZANI HOURIA | Directeur : | KRAMI HAYAT ENNOUFOUS | Juge : | BENZZOUBEIR NADIA |
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