Titre : | ASTHME AIGU GRAVE ET RHABDOMYOLYSE | Type de document : | thèse | Auteurs : | Mlle kawtar Chatti, Auteur | AnnĂ©e de publication : | 2010 | Langues : | Français (fre) | Mots-clĂ©s : | ASTHME RHABDOMYOLYSE | RĂ©sumĂ© : | La survenue d’une rhabdomyolyse dans le contexte d’un asthme aigu grave (AAG) pose toujours le problème de son imputabilité à une prise médicamenteuse. Cette association a été décrite pour la première fois par Chug et al en 1978.
Nous rapportons le cas de quatre patients qui ont présenté un AAG associé à une rhabdomyolyse qui ne semble pas être en rapport avec l’utilisation des curares et des corticoïdes.
Il s’agissait de trois femmes et d’un homme âgés, respectivement de 38, 30, 45 et 25 ans, asthmatiques connus de longue date et admis en réanimation pour ventilation artificielle après échec du traitement par nébulisation de salbutamol ou aggravation de l’état initial.
Les quartes patients ont eu une intubation orotrachéale après administration intraveineuse de Fentanyl et de Midazolam, sans curare. Le traitement de l’asthme consistait en une corticothérapie intraveineuse associée à la perfusion continue de salbutamol. La ventilation artificielle a duré respectivement 30, 48, 120 et 72 heures. Aucun patient n’avait présenté de signes cliniques ou radiologiques de pneumonie infectieuse.
Sur le plan biologique, les quartes patients présentaient une acidose sévère avec un ph, respectivement de 7,28, 7,17, 7,17 et 7,21 ; une PaCO2 à 60, 77,85 et 50 mmHg, des bicarbonates à 22, 28, 28 et 18 mmol/l et une hypoxémie avec une PaO2 à 80, 55, 78 et 50mmhg.
Le dosage des CPK montrait des taux variant de 1686 ui.l-1 à 4237 ui.l-1 le premier jour, puis diminuent progressivement pour se normaliser en moyenne au 5ème jour. Un patient a présenté une insuffisance rénale rapidement résolutive.
La rhabdomyolyse est une complication rare de l’AAG. Huit cas ont été relevés dans la littérature à ce jour. Plusieurs causes ont été évoquées tel que l’intoxication à la théophylline, l’hypokaliémie ou encore l’infection surtout aux legionnelles et au mycoplasme. L’association des curares et des corticoïdes à fortes doses a été souvent incriminée. Cependant, l’étiologie la plus souvent rapportée dans la littérature est représentée par l’hypoxie avec acidose métabolique et le travail intense des muscles respiratoires. Cette hypothèse semble être la plus probable dans nos observations.
| Numéro (Thèse ou Mémoire) : | M0122010 | Président : | ABDERRAHIM AZZOUZI | Directeur : | AHMED EL HIJRI | Juge : | RACHID EL MOUSSAOUI |
ASTHME AIGU GRAVE ET RHABDOMYOLYSE [thèse] / Mlle kawtar Chatti, Auteur . - 2010. Langues : Français ( fre) Mots-clĂ©s : | ASTHME RHABDOMYOLYSE | RĂ©sumĂ© : | La survenue d’une rhabdomyolyse dans le contexte d’un asthme aigu grave (AAG) pose toujours le problème de son imputabilité à une prise médicamenteuse. Cette association a été décrite pour la première fois par Chug et al en 1978.
Nous rapportons le cas de quatre patients qui ont présenté un AAG associé à une rhabdomyolyse qui ne semble pas être en rapport avec l’utilisation des curares et des corticoïdes.
Il s’agissait de trois femmes et d’un homme âgés, respectivement de 38, 30, 45 et 25 ans, asthmatiques connus de longue date et admis en réanimation pour ventilation artificielle après échec du traitement par nébulisation de salbutamol ou aggravation de l’état initial.
Les quartes patients ont eu une intubation orotrachéale après administration intraveineuse de Fentanyl et de Midazolam, sans curare. Le traitement de l’asthme consistait en une corticothérapie intraveineuse associée à la perfusion continue de salbutamol. La ventilation artificielle a duré respectivement 30, 48, 120 et 72 heures. Aucun patient n’avait présenté de signes cliniques ou radiologiques de pneumonie infectieuse.
Sur le plan biologique, les quartes patients présentaient une acidose sévère avec un ph, respectivement de 7,28, 7,17, 7,17 et 7,21 ; une PaCO2 à 60, 77,85 et 50 mmHg, des bicarbonates à 22, 28, 28 et 18 mmol/l et une hypoxémie avec une PaO2 à 80, 55, 78 et 50mmhg.
Le dosage des CPK montrait des taux variant de 1686 ui.l-1 à 4237 ui.l-1 le premier jour, puis diminuent progressivement pour se normaliser en moyenne au 5ème jour. Un patient a présenté une insuffisance rénale rapidement résolutive.
La rhabdomyolyse est une complication rare de l’AAG. Huit cas ont été relevés dans la littérature à ce jour. Plusieurs causes ont été évoquées tel que l’intoxication à la théophylline, l’hypokaliémie ou encore l’infection surtout aux legionnelles et au mycoplasme. L’association des curares et des corticoïdes à fortes doses a été souvent incriminée. Cependant, l’étiologie la plus souvent rapportée dans la littérature est représentée par l’hypoxie avec acidose métabolique et le travail intense des muscles respiratoires. Cette hypothèse semble être la plus probable dans nos observations.
| Numéro (Thèse ou Mémoire) : | M0122010 | Président : | ABDERRAHIM AZZOUZI | Directeur : | AHMED EL HIJRI | Juge : | RACHID EL MOUSSAOUI |
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