| Titre : | LA PREVALENCE DES TROUBLES DES CONDUITES ALIMENTAIRES CHEZ LES ETUDIANTS EN MEDECINE DE RABAT | | Type de document : | thèse | | Auteurs : | EL HABTI Sanaa, Auteur | | Année de publication : | 2021 | | Langues : | Français (fre) | | Mots-clés : | Troubles des conduites alimentaires Anorexie Boulimie Etudiants FMPR | | Résumé : |
Les troubles des conduites alimentaires sont des pathologies connues des médecins et de la population générale.
Cependant comme beaucoup de pathologies psychiatriques, leurs définitions, critères diagnostiques et principes
de prise en charge sont mal connus. En effet, l’anorexie mentale et la boulimie nerveuse, sont souvent évoquées
lorsque l’on parle des troubles de conduites alimentaires. D’autres TCA tels que l’hyperphagie boulimique et
l’hyperphagie nocturne apparaissent depuis quelques années comme des pathologies bien définies, parfois plus
fréquentes, et avec des complications métaboliques et digestives importantes à long terme, aussi bien sur le plan
comportemental, puisqu’elles peuvent être considérées comme une addiction à part entière. Les TCA restent des
pathologies psychiatriques fréquentes avec un retentissement psycho somatique sévère qu’il est important de
dépister, d’autant plus qu’une prise en charge précoce permettrait d’éviter les complications, de ralentir
l’évolution et d’en diminuer la mortalité.
Notre étude avait pour objectifs d’évaluer la prévalence des troubles des conduites alimentaires (TCA) chez les
étudiants de médecine de Rabat et de rechercher certaines cognitions et comportements an rapport avec les TCA.
Il s’agit d’une étude transversale à visée descriptive et analytique auprès de 396 étudiants de la faculté de
médecine et de pharmacie de Rabat (1ère, 2ème, 3ème, 4ème, 5ème, 6ème et 7ème année), durant l’année universitaire
2020-2021.
Nous avons eu recours au questionnaire de SCOFF-F pour le dépistage des TCA, EDI-2 : questionnaire aidant à
établir le profil des traits psychologiques et des symptômes de l’individu présentant divers désordres
alimentaires. Ainsi que HAD anxiété en vue de diagnostiquer un état anxieux.
Nous avons recruté 396 étudiants et effectué l’enquête sur une période allant de Mars 2021 au Mai 2021, à
travers un questionnaire par Google Form mis en ligne sur les groupes privés Facebook, les résultats ont été
saisis et analysé par Excel et logiciel SPSS.
Nous avons mis en évidence une prédominance du sexe féminin (74,7%) dans l’échantillon étudié et une
moyenne d’âge de 22,26.
Les conduites addictives ont également été retrouvées dans des proportions variables, concernant la
consommation du tabac (7.6% occasionnellement et 4.8% régulièrement), l’alcool (11.9% occasionnellement et
1% régulièrement) et le cannabis (3% occasionnellement et 1.5% régulièrement).
Le niveau socio-économique moyen était retrouvé chez la majorité des étudiants (83.33%).
L’IMC moyen était entre 18.5 Kg/ m² et 24.9 Kg/m², avec 12.1% des sujets en surpoids, 12.9% des sujets en
maigreur et 6.1% des sujets en obésité.
54.3% des étudiants ont le risque de développer des troubles de conduites alimentaires. Ce risque était
légèrement prédominant chez le sexe féminin (80.5%).
Nous avons remarqué aussi qu’il y avait une nette tendance au surpoids et à l’obésité chez les sujets à risque.
Concernant les moyens de contrôle du poids, 43.7% de nos étudiants déclaraient les utiliser avec : plus que la
moitié (74.2 %) utilisent le sport comme moyen de contrôle du poids, 40.4% utilisent le jeûne, 8,6% sont sous
des régimes alimentaires, 24 étudiants utilisent des coupes faim, 9 des vomissements provoqués et 3 des
laxatifs. Nous n’avons trouvé aucun cas de contrôle par les diurétiques. Ceci avec toujours une association très
significative au risque de TCA.
Concernant le niveau d’anxiété évalué par HAD-anxiété, les sujets ayant un risque de TCA se situent à plus de
60% au-delà du seuil de 10 points, ce qui présente un état anxieux certain, et ceci en comparaison avec les sujets
SCOFF – (36%). Cette corrélation entre le risque de TCA et l’anxiété est très significatif (p=0.001).
Pour l’EDI-2, nous avons constaté une nette élévation des scores de la boulimie, du perfectionnisme, de
l’inefficacité et de l’insatisfaction corporelle chez les sujets à risque de TCA avec un p<0.0001. Ces scores sont
plus élevés chez les sujets de sexe féminin.
L’insatisfaction corporelle et la boulimie était marquée de façon très significatif avec l’augmentation de l’IMC
(p<0.0001)
Dans notre étude, le risque de TCA est élevé chez les étudiants en médecine, avec l’implication de plusieurs
facteurs. D’autres études seraient donc souhaitables, afin de mettre en route les actions de prévention avant
l’installation des troubles. | | Numéro (Thèse ou Mémoire) : | M4632021 | | Président : | Hassan KISRA | | Directeur : | Maria SABIR | | Juge : | Mohamed KADIRI | | Juge : | Asmaa MDAGHRI ALAOUI | | Juge : | e Fatima EL OMARI |
LA PREVALENCE DES TROUBLES DES CONDUITES ALIMENTAIRES CHEZ LES ETUDIANTS EN MEDECINE DE RABAT [thèse] / EL HABTI Sanaa, Auteur . - 2021. Langues : Français ( fre) | Mots-clés : | Troubles des conduites alimentaires Anorexie Boulimie Etudiants FMPR | | Résumé : |
Les troubles des conduites alimentaires sont des pathologies connues des médecins et de la population générale.
Cependant comme beaucoup de pathologies psychiatriques, leurs définitions, critères diagnostiques et principes
de prise en charge sont mal connus. En effet, l’anorexie mentale et la boulimie nerveuse, sont souvent évoquées
lorsque l’on parle des troubles de conduites alimentaires. D’autres TCA tels que l’hyperphagie boulimique et
l’hyperphagie nocturne apparaissent depuis quelques années comme des pathologies bien définies, parfois plus
fréquentes, et avec des complications métaboliques et digestives importantes à long terme, aussi bien sur le plan
comportemental, puisqu’elles peuvent être considérées comme une addiction à part entière. Les TCA restent des
pathologies psychiatriques fréquentes avec un retentissement psycho somatique sévère qu’il est important de
dépister, d’autant plus qu’une prise en charge précoce permettrait d’éviter les complications, de ralentir
l’évolution et d’en diminuer la mortalité.
Notre étude avait pour objectifs d’évaluer la prévalence des troubles des conduites alimentaires (TCA) chez les
étudiants de médecine de Rabat et de rechercher certaines cognitions et comportements an rapport avec les TCA.
Il s’agit d’une étude transversale à visée descriptive et analytique auprès de 396 étudiants de la faculté de
médecine et de pharmacie de Rabat (1ère, 2ème, 3ème, 4ème, 5ème, 6ème et 7ème année), durant l’année universitaire
2020-2021.
Nous avons eu recours au questionnaire de SCOFF-F pour le dépistage des TCA, EDI-2 : questionnaire aidant à
établir le profil des traits psychologiques et des symptômes de l’individu présentant divers désordres
alimentaires. Ainsi que HAD anxiété en vue de diagnostiquer un état anxieux.
Nous avons recruté 396 étudiants et effectué l’enquête sur une période allant de Mars 2021 au Mai 2021, à
travers un questionnaire par Google Form mis en ligne sur les groupes privés Facebook, les résultats ont été
saisis et analysé par Excel et logiciel SPSS.
Nous avons mis en évidence une prédominance du sexe féminin (74,7%) dans l’échantillon étudié et une
moyenne d’âge de 22,26.
Les conduites addictives ont également été retrouvées dans des proportions variables, concernant la
consommation du tabac (7.6% occasionnellement et 4.8% régulièrement), l’alcool (11.9% occasionnellement et
1% régulièrement) et le cannabis (3% occasionnellement et 1.5% régulièrement).
Le niveau socio-économique moyen était retrouvé chez la majorité des étudiants (83.33%).
L’IMC moyen était entre 18.5 Kg/ m² et 24.9 Kg/m², avec 12.1% des sujets en surpoids, 12.9% des sujets en
maigreur et 6.1% des sujets en obésité.
54.3% des étudiants ont le risque de développer des troubles de conduites alimentaires. Ce risque était
légèrement prédominant chez le sexe féminin (80.5%).
Nous avons remarqué aussi qu’il y avait une nette tendance au surpoids et à l’obésité chez les sujets à risque.
Concernant les moyens de contrôle du poids, 43.7% de nos étudiants déclaraient les utiliser avec : plus que la
moitié (74.2 %) utilisent le sport comme moyen de contrôle du poids, 40.4% utilisent le jeûne, 8,6% sont sous
des régimes alimentaires, 24 étudiants utilisent des coupes faim, 9 des vomissements provoqués et 3 des
laxatifs. Nous n’avons trouvé aucun cas de contrôle par les diurétiques. Ceci avec toujours une association très
significative au risque de TCA.
Concernant le niveau d’anxiété évalué par HAD-anxiété, les sujets ayant un risque de TCA se situent à plus de
60% au-delà du seuil de 10 points, ce qui présente un état anxieux certain, et ceci en comparaison avec les sujets
SCOFF – (36%). Cette corrélation entre le risque de TCA et l’anxiété est très significatif (p=0.001).
Pour l’EDI-2, nous avons constaté une nette élévation des scores de la boulimie, du perfectionnisme, de
l’inefficacité et de l’insatisfaction corporelle chez les sujets à risque de TCA avec un p<0.0001. Ces scores sont
plus élevés chez les sujets de sexe féminin.
L’insatisfaction corporelle et la boulimie était marquée de façon très significatif avec l’augmentation de l’IMC
(p<0.0001)
Dans notre étude, le risque de TCA est élevé chez les étudiants en médecine, avec l’implication de plusieurs
facteurs. D’autres études seraient donc souhaitables, afin de mettre en route les actions de prévention avant
l’installation des troubles. | | Numéro (Thèse ou Mémoire) : | M4632021 | | Président : | Hassan KISRA | | Directeur : | Maria SABIR | | Juge : | Mohamed KADIRI | | Juge : | Asmaa MDAGHRI ALAOUI | | Juge : | e Fatima EL OMARI |
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